Un peu d'histoire
Des vestiges préhistoriques comprenant des menhirs(encore visibles), des haches dont cinq en pierre polie et des bracelets attestent l'ancienneté de l'occupation du site. A l'époque romaine, le village reçoit le nom de Currum. La voie gallo-romaine reliant Angers à Ségora traversait le territoire. Des poteries de cette époque ont été trouvées portant l'inscription "Acuti of. Viridacos".
La paroisse aurait été fondée par les moines de Saint-Michel-en-l'Herm qui installent un prieuré benédictin consacré à notre-Dame.
La famille de Coron apparaît au milieu du XIème siècle (Eudes de Coron, Aimeri de Coron). Au siècle suivant, cette seignerie se confond avec celle de la Roche des Aubiers.
Jusqu'en 1317, la paroisse relève de l'évêché de Poitiers; de 1317 à 1618, du diocèse de Maillezais, de 1618 à 1802, du diocèse de la Rochelle.
En 1587, les Huguenots commandés par le capitaine Neuvy, occupent Coron ; ils pillent l'église et tuent le seigneur de la Caillère. Ils reviendront en 1589, ils jettent un tel trouble que le curé François Morin est obligé de se cacher.
En 1594, le 24 septembre, la paroisse est allée en procession à Notre-Dame des Ardilliers.(50kms). Le bourg sera à nouveau saccagé le 26 janvier 1596 par des ligueurs venus de Villedieu.
De nombreux tisserands sont installés dans le bourg (quelques maisons en gardent la trace avec leur cave où étaient installés les métiers à tisser). Le commerce de la toile y est très dévellopé au XVIIéme siécle. L'apparition des métiers mécaniques à Cholet sera l'origine de la disparition de cette activité.
En 1790, Coron fait partie du district de Vihiers et devient chef-lieu d'un canton comprenant la Plaine et Somloire.
Placé sur la route royale menant à Saumur, elle fut le théatre d'affrontements durant la guerre de Vendée ; Coron devient un centre important du conflit. Dès 1793, les habitants prennent les armes pour conserver leurs prêtres. Le 16 mars, une division vendéenne met en déroute les gardes nationaux et s'empare du canon "la Marie-Jeanne". Le lendemain, Stofflet installe dans le bourg une colonne de 10 000 vendéens, avec Cathelineau, il prépare l'attaque de Cholet. Le 11 avril, les républicains, sous le commandement de Leygonier, reprennent Coron. Ils saccagent le village et massacrent la population. Six jours plus tard, le bourg est repris par les vendéens. Les affrontements sont sanglants. Le 18 septembre, 28 000 républicains, sous la conduite de Santerre sont écrasés par les hommes de Piron de la Varenne. Cette bataille demeure dans la mémoire locale sous le nom de "déroute de santerre".
Dans les premiers mois de 1794, les colonnes infernales anéantissent la région. il est dit que seules deux maisons sont restées debout après leurs passages...
Il fallut du temps pour réparer les affres de cette guerre. Beaucoup de maisons ne seront complétement remises en état que vers le milieu du XIXème siècle. C'est à cette époque que fut érigée l'église actuelle dédiée à Saint Louis.
La commune se trouve sur les derniers contreforts du massif armoricain. C'est ce qui explique la présence du granit. La carrière de la Petite Levée en a été pendant longtemps un centre d'extraction. L'activité de taille y perdure encore de nos jours.
L'agriculture a toujours été et reste encore une activité importante. Les artisans, les professions libérales, les activités commerciales demeurent un facteur économique important. La commune qui se trouve dans la zone d'influence du Choletais a pu maintenir et développer sa population puisqu'elle dépasse désormais les 1 500 habitants.
Si la commune de Coron peut être fière de son passé, elle entend aussi bien assumer son avenir.